Les conditions dans lesquelles Jonathan Clauss a dû évoluer cette année ont été loin d’être optimales. Pourtant, malgré cela, d’abord à Marseille puis à Nice, il a su maintenir un niveau suffisant pour être régulièrement appelé en équipe de France.
Il s’agit d’un véritable exploit, compte tenu des adversités auxquelles il a dû faire face. En début d’année, il s’est retrouvé attaqué par la hiérarchie de son propre club. Clauss a été la cible, du moins, de critiques acerbes de la part du directeur sportif de l’OM, Medhi Benatia, et, selon l’UNFP, de « harcèlement moral. »
« Je suis arrivé au mois de novembre et on m’a averti de deux ou trois joueurs dont le comportement était parfois un peu limite. Jonathan Clauss faisait partie de ces joueurs », a déclaré Benatia avant de préciser que l’ancien latéral du RC Lens avait des « problèmes comportementaux ». Ces déclarations sont intervenues dans un contexte où l’on évoquait l’idée que Clauss se préparait pour l’Euro 2024, le latéral étant déterminé à rejoindre la sélection, contrairement à la Coupe du monde 2022 où il avait été évincé au dernier moment, malgré sa présence dans les prélistes.
Une contribution sous-estimée à l’OM
Marseille a tenté désespérément de vendre Clauss lors des derniers jours du mercato de janvier, sans succès. Dans un club en pleine crise, ayant changé de manager à quatre reprises en une saison et raté toutes les compétitions européennes, le international français est devenu un bouc émissaire. Malgré tout cela, il a enregistré une performance impressionnante la saison dernière avec 17 contributions offensives, dont 12 passes décisives – pas mal pour un défenseur.
Face à l’hostilité, il était clair que Clauss, malgré son statut de lueur d’espoir dans une saison difficile à Marseille, quitterait le club cet été. L’opportunité de retrouver Franck Haise, sous la direction duquel il avait fait ses débuts en équipe de France, était une occasion qu’il ne pouvait pas laisser passer. À l’Allianz Riviera, Clauss continue de faire ce qu’il sait faire de mieux. En tant que latéral offensif, il a déjà délivré quatre passes décisives avec son nouveau club, malgré une équipe qui, en l’absence de Terem Moffi blessé, ne possède pas un véritable buteur. À l’avenir, peu de « défenseurs » en Ligue 1 peuvent rivaliser avec l’efficacité de Clauss. La défense reste un point faible, et à 32 ans, il est peu probable que cela change, mais s’il est utilisé efficacement, il peut être un véritable atout, comme il le prouve encore à Nice.
